LMNP : vos obligations comptables

Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) existe depuis 1949. C’est un régime fiscal qui permet de recevoir des revenus locatifs et offre de nombreux avantages aux investisseurs immobiliers. Cependant, il est important de comprendre les obligations comptables qui accompagnent ce statut.

Les avantages du statut de LMNP

Le statut LMNP vous permet de bénéficier d’une réduction sur les impôts. Les revenus issus de la location meublée sont considérés comme des gains industriels et commerciaux. Cela signifie que vous pouvez bénéficier d’un régime fiscal avantageux en matière de déduction des charges.

En plus de cela, le statut LMNP vous offre une grande flexibilité par rapport à la location nue. Les propriétaires peuvent louer leur bien meublé pour de courtes durées, ce qui peut être très bénéfique dans certaines régions touristiques.

Le statut de LMNP vous donne la possibilité de récupérer la TVA sur l’achat du bien immobilier. Cela réduit le coût d’acquisition et améliore la rentabilité de votre investissement. Ce statut vous permet également de constituer un patrimoine immobilier durable et générateur de bénéfices complémentaires. Les recettes locatives perçues constituent une source de revenus régulière et sécurisée. L’investissement dans l’immobilier offre aussi une protection contre l’inflation.

Quelles sont vos obligations comptables avec une LMNP ?

Il est essentiel de tenir une comptabilité précise et organisée. Vous devez enregistrer toutes les opérations financières liées à votre activité de location meublée. Cela signifie que chaque transaction doit être enregistrée à la fois dans le compte débit et celui de crédit correspondant. Vous pouvez utiliser un logiciel de comptabilité ou faire appel à un expert pour gagner du temps. Chaque année, il est nécessaire de faire sa déclaration LMNP au niveau de l’administration fiscale.

Dans le cadre de votre comptabilité, vous devez distinguer les recettes et les dépenses liées à votre activité LMNP. Les revenus comprennent les loyers perçus, les charges locatives facturées aux locataires, ainsi que les éventuels remboursements de frais. Les factures doivent comporter certaines informations obligatoires telles que votre nom ou raison sociale, votre adresse, le détail des prestations fournies et le montant des charges.

Les dépenses englobent les coûts liés à l’entretien et à la réception du bien, les frais de gestion, les assurances et les impôts locaux. Certaines dépenses doivent être amorties sur plusieurs années. Par exemple, si vous avez acheté du mobilier pour équiper votre bien locatif, vous devez amortir ces dépenses sur une période déterminée. L’amortissement vous permet de déduire chaque année une partie du coût de ces biens de vos revenus imposables.

Vous devez conserver un registre des biens que vous avez amortis par leur description, leur coût et la durée d’amortissement. À la clôture de chaque exercice comptable, vous devez établir un bilan comptable. Ce dernier récapitule votre patrimoine (actif et passif) et permet d’évaluer la situation financière de votre entreprise. Il doit être établi conformément aux principes comptables en vigueur.

Il est aussi obligatoire de respecter les règles en matière de la TVA. Cela signifie que vous devez collecter cette taxe sur vos loyers et la déclarer à l’administration fiscale. En fonction de votre chiffre d’affaires annuel, vous pouvez être soumis au régime de la franchise en base de TVA ou au régime réel simplifié.

 LMNP obligations comptables

LMNP : vos obligations fiscales

En LMNP, vous devez faire un choix entre deux régimes d’imposition, à savoir le régime réel et le régime micro-BIC. Dans le régime réel, vous déclarez l’ensemble de vos revenus et charge liée à la location de votre bien meublé.

En revanche, si vos revenus locatifs classiques annuels ne dépassent pas 72 600 euros, vous pouvez opter pour le régime micro-BIC. Dans ce cas, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % sur vos revenus locatifs, qui correspond à vos charges et dépenses.

Vous devez payer la taxe foncière sur les propriétés bâties pour votre bien immobilier. Elle est à votre charge en tant que propriétaire bailleur, et vous devrez vous acquitter de son montant annuel. Ses taux varient en fonction de la commune dans laquelle vous exercez votre activité. Vous devez respecter les délais de déclaration et de paiement de vos impôts. Les dates limites varient en fonction du régime d’imposition choisi et peuvent être sujettes à des changements annuels. Assurez-vous de vous informer auprès de l’administration fiscale ou de votre comptable pour connaitre les échéances précises.

Toutes les factures, quittances et tous les justificatifs de dépenses liées à votre activité de location meublée doivent être conservés. Ces documents sont utiles en cas de contrôle fiscal et permettent de justifier vos dépenses déductibles.

Vous devez également vous enregistrer au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) si vous êtes une personne physique. Néanmoins, les personnes morales doivent s’inscrire au Répertoire des Métiers (RM). Cette inscription vous permet d’obtenir un numéro SIRET, qui vous sera demandé lors de vos déclarations fiscales.

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